Et si on jouait à cache cache ? Non. Je préfère jouer au loup... [Pv Swann]

Et si on jouait à cache cache ? Non. Je préfère jouer au loup... [Pv Swann] Iconemmawatsonred2

Bibliothèque : 20:00 : Loup, où te caches-tu ?

Assis par terre -oui oui, il y a pleins de tables et de chaises libres mais bon... Il préfère le sol, alors hein, j'y peux rien moi !-, Remus parcourt les lignes d'écritures de ses yeux attentifs. On pourrait croire qu'il travaille, mais non. Bien sûr, qui penserait qu'un élève lirait pour le plaisir ? Mais pour lui, c'était normal. Il avalait les gros romans de la bibliothèque aussi vite que Sirius les éclairs au chocolat. Chacun sa passion... Remus, lui, c'était les livres. Les gros, les fins, les larges, les petits, les vieux, les nouveaux. Ceux des moldues, comme ceux ensorcelés. Il aimait tout lire, même si il préférait largement lire des romans d'aventures. Quoi de plus normal ? Il n'avait que 12 ans, après tout, bien qu'il était plus mûre que la plupart des garçons de son âge.

Il tourna une page, un petit bruit se faisant entendre à ce contact. Pendant quelques minutes il continua de lire. Il venait de finir un chapitre de son livre, et allait en commencer un nouveau, lorsqu'il entendit une voix prononcer son nom. Cette voix, il l'aurait reconnu entre milles, car il l'aimait, tout comme à la personne à qui elle appartenait. Mais bien sûr, il n'arrivait même pas à se l'avouer à lui même qu'il en était amoureux, alors à quelqu'un d'autre... Avec la voix, lui revinrent une des dernières paroles qu'elle avait prononcé : "Tu m'as manqué". Comment une simple phrase avait-elle pu le bouleverser autant ? Pourquoi ne parvenait-il pas à l'oublier ? Et surtout, pourquoi ressentait-il une impression que des papillons volaient dans ce ventre ? Et puis, pourquoi cette petite phrase lui faisait-il autant plaisir ? Ce n'était tout de même qu'une phrase... Seulement des mots. Prononcés en toute insouciance. Mais ces quelques mots n'avaient cessé d'occuper ses esprits. Et il avait fuit. Et à présent, il la fuyait. Il ne voulait pas se retrouver en face. Non pas qu'il ne l'appréciait pas. Il avait seulement peur qu'elle lui redise une de ces phrases qui lui faisait autant de bien que de mal. Et c'est pourquoi depuis une semaine, il ne cessait de l'éviter comme il le pouvait. L'avait-elle remarqué ? Il y avait des chances...

Mais ce n'était pas seulement cette phrase là qui faisait qu'il la fuyait. Il y avait aussi ses quelques mots, sur les loups-garou et la pleine lune. Et depuis, il tremblait. Il avait peur. Que se passerait-il si elle avait découvert son secret ? Le dirait-elle aux autres ? De toute façon, il était presque sûr qu'elle l'ait découvert... Et c'est pourquoi il la fuyait. Il ne voulait pas croiser son regard rempli de compréhension et de dégoût. Bien sûr, elle lui avait dit que pour elle, c'était des êtres humains comme les autres, mais Remus était convaincus qu'elle ne le pensait pas vraiment. Il pensait d'ailleurs qu'elle ne voudrait sans doute plus être ami avec lui, et se donnait comme excuse pour ses fuites, qu'elle préférait ne pas côtoyer un loup-garou. Car il ne pouvait pas voir la vérité en face. Il ne pouvait pas comprendre que quelqu'un puisse aimer, ou désirer la compagnie d'un loup-garou. Et il se haïssait, autant qu'il souffrait, d'en être un.

C'est pourquoi, lorsqu'il entendit cette voix prononcer son nom, il ne put s'empêcher de ressentir du plaisir et des frissons, bien qu'il pâlit. Il leva alors les yeux vers Swann, car c'était bien elle qui était à l'origine de tous ses tourments...

Swann, assise à la grande table des Gryffondors, comme tous les élèves, ou presque tous, puisque c'était l'heure du dîner. Il était exactement 19h37. Bien que l'ambiance soit bonne à la tablée des rouges et or, Swann n'était pas trop dans son assiette, et c'était le cas de le dire. Celle-ci avait la tête ailleurs, une seule et même personne ne cessait de prendre tout la place dans son esprit. Vous auriez bien deviné, c'est Remus Lupin. Le jeune Gryffy. Il est vrai qu'elle en était très amoureuse, mais là, c'était carrément devenu une obsession. Elle ne faisait plus que de rêver de lui chaque nuit, lorsqu'elle ne faisait pas de nuit sans rêves. Il apparaissait d'une manière ou d'une autre, que cela soit dans un cauchemar ou dans un rêve très agréable. La jeune Stanton lâcha un soupir et s'aperçut que tous ses amis la fixaient d'un regard étrange. Cette dernière devint toute rouge, balbutia quelques petites phrases incompréhensibles et revint à son assiette. Le repas était excellent mais elle n'en profita pas plus que cela, ce qui était bien dommage.

19h5o. La jeune demoiselle se lève de table en laissant ses camarades papotaient gentiment, et donc se retrouvant seule. Bien qu'elle ait mangé très vite, elle avait suffisamment mangé. Elle était repus, comme qui dirait. Mais en arpentant les longs couloirs du château, elle se rendit compte qu'elle était ridicule, ce qu'elle avait fait était ridicule. Elle était toute seule dans les escaliers qui n'en faisaient car leurs têtes, et ne savait que faire. Comme moi penser à quelqu'un d'autre n'était pas toujours très bon, même pas souvent. Elle poussa un soupire, longea un mur et s'assit contre celui-ci.
Swann ne cessait de repenser au même moment. Depuis sa rencontre avec Remus, qui s'était passé il y a une semaine, elle ne lui avait plus parlé et elle avait bien deviné qu'il l'évitait soigneusement. À chaque fois qu'elle croisait dans un couloir, il tournait dans une autre direction et en prenait un autre, à chaque fois qu'elle lui faisait un signe de la main et il hochait juste la tête et s'empressait de partir, et il prenait soin de se mettre le plus loin possible de la Gryffondor lorsqu'ils étaient à table.
Elle poussa un autre soupire et prit sa tête dans ses mains. Qu'est ce qui pouvait bien s'être passé ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? Ou bien avait-elle dit quelque chose de mal ? Swann repensa à sa réaction lorsqu'elle lui avait parlé des loups-garous. Il était devenu tout blanc, avait cassé sa tasse de chocolat chaud, et avait dit qu'il se sentait fatigué et devait aller se coucher. De plus, il était malade une fois par mois et à chaque lendemain de la pleine lune. Il avait aussi multiples blessures, dont des griffures, en plus les trois griffures sur son visage. Tout concordait ... Mais la jeune rouge et or secoua la tête, cela ne pouvait être la vérité. C'était une idée bien trop tirée par les cheveux. Cependant, cela ne cessait de lui trotter dans l'esprit comme pour la narguer.

Après s'être 'réveillée' six minutes plus tard, elle se décida enfin à faire quelque chose, à agir pour ne pas passer pour une idiote. Qui ? Quoi ? Comment ? Où ? Telles étaient les questions. Déjà, lieu. Bibliothèque. Par la suite, on verra.
D'un pas dansant comme à son habitude, elle se dirigea vers l'antre des livres. Arrivée, Madame Pince lui lança un de ses sourires, Swann était une habituée. Puis elle prit un livre sur les loups-garous, décidément, elle ne décrochait pas. Commença à feuilleter quelques pages, lorsqu'elle vit une personne assise par terre, alors que l'endroit était vide, ou plutôt, était censé l'être. Elle reconnut tout de suite la personne en question. Remus ! Swann poussa un petit cri d'exclamation, cache comme elle put son livre et s'approcha d'un pas silencieux vers le beau blondinet. Se penchant vers lui, elle prononça son prénom dans un murmure mélodieux.

Swann

[Hj : Désolé de la coureté de mon poste... ^^ xD]

Swann - Remus ?

Pourquoi ressentait-il des frissons, à l'évocation de son nom dans cette bouche ? Pourquoi son coeur s'accélérait, alors qu'il reconnaissait la voix ? Pourquoi ? Il leva alors les yeux vers elle, ne pouvant s'en empêcher. Lorsqu'il vit le léger sourire sur ses lèvres, il ne put que se sentir bien. Pourquoi semblait-elle avoir une telle influence sur sa propre humeur ?

En la voyant, il se sentit bien tout à coup, mais il avait envie de partir. Ou plutôt, il devait partir. Il avait l'impression que ses yeux lui posaient la question fatale : était-il un loup-garou ? Si elle le lui demandait, il mentirait. Il nierait, et lui dirait que c'était n'importe quoi. Même si il mentait assez mal, il n'avait pas d'autre choix. Il devait éliminer tout les doutes qui étaient en elle, et lui faire oublier qu'il était peut être un loup-garou. Mais comment ? Ce n'était pas possible...

Il devait fuir. Partir. Ne plus lui parler, ni la voir. Cela le faisait souffrir, et la mettait en danger. Que ferait-elle si il confirmait ses doutes ? Il jeta un regard vers la porte, se demandant si il pouvait se lever et partir, sans qu'elle ne trouve cela louche. Mais Swann était penché vers lui, et lui bloquait de toute façon le chemin de la sortie... La fenêtre ?

Il délirait... Il fallait qu'il affronte les questions de la gryffondor, ou il n'arriverait jamais à être de nouveau heureux. Il lui mentirait. Même si il n'était pas un bon menteur, il devrait bien s'en sortir, non ? Il observa Swann. Elle était belle, comme toujours. Et attirante. Lorsqu'il la voyait et qu'elle lui parlait, il ne pouvait s'empêcher de ressentir comme des papillons dans le ventre. C'était une sensation bizarre, et plutôt agréable. En revanche, lorsqu'elle s'éloignait de lui, ou qu'elle lui manquait, c'était comme un nœud dans sa poitrine qui se formait. Et ça faisait mal...

- Ah, salut Swann. Tu vas bien ? Euhm, j'allais y aller... Il se fait tard, et j'ai encore du sommeil à récupérer...

Faible tentative minable... Il avait voulu fuir, encore et toujours. Pourquoi n'arrivait-il pas à faire face ? De toute façon, il connaissait Swann. Elle était intelligente. Et puis son excuse de l'heure n'était pas crédible. Il était à peine huit heure quinze. Néanmoins, il détourna le regard, n'osant pas croiser le sien, même si il mourait d'envie de l'observer, et se leva. C'est alors qu'il aperçut le livre que Swann tenait à la main. Il le connaissait, l'avait déjà lu. Il parlait des loups-garous. Remus devint alors blanc comme un linge. Mais il n'eut pas le temps de retrouver des couleurs, que la voix de Swann lui parvint...

Remus

Swann

[Pardonné ! ^^ xD ]

Une légère pression sur son bras droit. Une main qui se referma autour de son avant-bras nu. Celle de Swann. Des frissons lui parcoururent en entier, à ce simple toucher. Il était comme paralysé, tandis que semblait se déverser en lui un tas de sentiments et de sensations. La main chaude sur sa peau froide lui transmettait une chaleur agréable. Ses jambes semblaient ne plus pouvoir bouger, et il ne parvenait pas à détacher son regard de la main de Swann, de légères rougeurs sur les joues qui coloraient un peu son visage pâle. Il l'entendit l'appeler, et leva les yeux vers elle. Il croisa alors son regard. La façon dont son nom s'était formé sur sa bouche, lui plaisait. Il entendit le ton suppliant de sa voix, comme si elle lui demandait de rester. Dans ses yeux se lisait la même chose. Il y repéra de l'angoisse et de la tristesse. Et peut être un peu d'espoir ? Mais elle semblait vouloir qu'il reste.

Lui, était partagé. Il voulait fuir loin d'ici. Et rester. Il avait peur. Peur qu'elle découvre son secret. Ce livre, était-ce une coïncidence ? Il essaya de repérer quelque chose comme du dégoût dans les yeux de Swann qui le fixait, et ne trouva... rien. Peut être avait-elle juste un devoir à rendre sur les loups-garous. Oui, c'était sans doute cela. Ça n'avait rien avoir avec lui... Elle ne pouvait pas savoir. Elle ne devait pas savoir. Il ne voulait pas, ne supporterait pas qu'elle le rejette. Car il se refusait d'espérer qu'elle accepte sa nature d'hybride.

Avec la douceur qui lui était caractéristique, Swann s'asseya, l'invitant doucement à faire de même. Sa main, toujours sur son bras, ne cessait de lui donner des frissons, lui provoquant des sensations qu'il ne connaissait pas, et découvrait. Dos contre mur, Remus observait ses jambes et ses pieds. Il ne savait pas quoi faire, ni que dire. Alors il se taisait, et attendait. Il sentit la main de Swann trembler légèrement, avant qu'elle ne la retire. Il la regarda, perplexe, et vit que les larmes coulaient le long de ses joues. Son coeur sembla se déchirer. Un poignard qu'on lui plantait dans le coeur. Il se sentit soudain très triste, et eut lui aussi envie de pleurer. Parce qu'elle pleurait. Voir les larmes couler sur son visage lui brisait le coeur, lui faisait mal. Il n'aimait pas la voir triste. Il avait du mal à le supporter.

Sans comprendre ce qui venait de lui arriver, des cheveux vinrent caresser son visage, tandis qu'un parfum envoûtant lui chatouillait les narines. Il se crispa, son coeur s'affolant. Il avait du mal à respirer. Il sentait le corps de la jeune femme contre lui. Jamais jusqu'à maintenant il n'avait connu une étreinte aussi rapproché avec qui que ce soit. Excepté peut être sa mère... Des murmures à son oreille retinrent son attention...

Swann - Remus, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais j'ai du te blesser très profondément, alors quoique ce soit, s'il te plait, pardonne moi. Je ne veux plus que tu m'évites. Je tiens trop à toi, je t'aime.

Elle ? Le blesser ? Mais qu'allait-elle s'imaginer ? Rejetait-elle donc la faute sur elle ?... Sa dernière phrase retint son attention, le marquant profondément. Ces quelques mots, pourtant simple, le firent devenir rouge comme une tomate, tandis qu'il se demandait ce qu'elle voulait dire par là. Quelqu'un l'aimait. Elle l'aimait. Elle tenait à lui. Bien sûr, James, Sirius et Peter aussi. Ses parents de même. Mais elle aussi. Et ça le rendait heureux. Et triste à la fois. Car elle ne savait pas. Personne ne savait, dans ses amis, qui il était vraiment. Au fond, il n'était qu'un menteur, lâche et hypocrite. Il leur mentait à tous. Il n'était pas celui que tout le monde pensait qu'il était. Au fond, il n'était qu'un monstre, qui ne méritait pas l'attention et la confiance qu'on lui apportait. Ni celle de ses parents, ni celle de Dumbledore, et encore moins celle de Peter, James, Sirius et Swann...

Remus était comme paralysé. Paralysé par la douleur, et les sentiments qui se déferlaient en lui, provoqués pour la plupart par le proche contact de Swann. Lorsqu'elle se retira enfin, les sensations étaient toujours là. Il fallut quelques instants, avant qu'il ne parvienne à reprendre ses esprits. Ce fut les balbutiements de Swann qui le sortit de sa léthargie :

Swann - Euh ... Je veux dire que tu es mon ami et que je n'aime pas te voir comme ça, dans cet état là, quoi.

Il la vit faire de grand gestes maladroits. Elle était toute rouge, tout comme lui sans doute. Il ne s'était pas fait d'illusion. Il savait bien qu'il n'attirait aucune fille. Du moins, c'est ce qu'il pensait. Les paroles de Swann, néanmoins, le touchaient. Il sentait qu'elle l'appréciait vraiment, et c'était réciproque. Il aurait aimé ne pas devoir lui mentir, mais il n'avait pas d'autre choix. Et puis, même si comme ça il n'en avait pas vraiment l'air, il était quelqu'un de dangereux... Ce fut donc avec un faible sourire qu'il répondit :

- J'avais compris. Mais ne t'inquiètes pas. Ça n'a rien à voir avec toi. C'est juste... moi.

Mais que disait-il ? Bien sûr que c'était lui, mais si il continuait de dire des choses ainsi, elle allait lui poser des questions... Non pas qu'il mentait mal, seulement, il détestait ça... Et là, il venait de mettre les deux pieds dans le plat... Peut être devrait-il partir ? Oui, c'est ça. Fuir. Encore...

- Euhm... Je vais te laisser. Tu as un devoir à finir sur les... les loups-garous..., et je t'empêche de le faire...

Bien sûr, il ne pouvait pas deviner que c'était seulement pour se documenter qu'elle avait prit ce livre. Mais c'était la première idée qui lui était venu pour trouver une excuse de fuir. Être en compagnie de Swann était dangereux pour son secret... Il avait tellement peur qu'elle le découvre... Il s'apprêtait donc à se lever, lorsque la voix de Swann le retint une nouvelle fois...

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